Du broyeur au biodigesteur: l’évolution graduelle du traitement des déchets organiques
Katy
9/2/20254 min read
Pourquoi comparer broyeurs de végétaux et biodigesteurs alimentaires?


Les broyeurs de végétaux se sont imposés comme des équipements incontournables pour réduire le volume des branchages, tailles de haies ou résidus de jardin. Aujourd’hui, une autre solution émerge pour les déchets alimentaires : les biodigesteurs, véritables “estomac” des restes de repas, capables de transformer en quelques heures ce que la nature met plusieurs mois à composter.
L’un agit sur les matières végétales, l’autre sur les biodéchets alimentaires. Tous deux répondent au même enjeu : réduire le volume, limiter les transports, et valoriser localement.
Hier: la plupart des résidus de taille et tontes issus des parcs, jardins ou espaces verts partaient à l’incinération, générant des coûts et des émissions de CO₂ inutiles.
Puis: ils ont été redirigés vers des plateformes de compostage, mais leur transport demeurait peu pertinent (volumes énormes, camions remplis… avec beaucoup d’air).
Aujourd’hui: de plus en plus de professionnels et de particuliers s’équipent de broyeurs de branches. Le broyat, utilisé comme paillage ou structurant de compost, permet de réduire de 5 à 6 fois le volume et d’éviter les trajets.
Les broyeurs sont devenus un équipement incontournable
👉 En France, on estime la production de déchets verts et résidus horticoles à 16 millions de tonnes par an. (sources ;ademe)
📌 Historique rapide : le premier broyeur a été inventé en Allemagne en 1884, mais il a fallu attendre les années 1950 pour voir apparaître des modèles performants adaptés aux usages commerciaux et agricoles. Leur démocratisation date donc d’il y a environ 70 ans, avec une généralisation progressive dans les années 1960-70.
L’évolution des pratiques pour les végétaux
Une même trajectoire pour les biodéchets
Le parallèle est frappant avec les restes alimentaires :
En France, nous produisons environ 10 millions de tonnes de biodéchets chaque année (épluchures, pain, viande, poisson, invendus, etc.).
Leur transport pèse lourd : avec 80 à 90 % d’eau, chaque camion est particulièrement énergivore → impact carbone énorme.
Le foncier pour créer de grandes plateformes de compostage ou de méthanisation est rare et compliqué à mobiliser.
Compostage et biodigestion : deux solutions locales
Le compostage reste une excellente solution, mais il n’est pas adapté à tous les environnements (grandes cuisines, hôtels urbains, établissements de santé, etc.).
C’est là qu’interviennent les biodigesteurs, des composteurs de déchets alimentaires, mais en version 2.0.
Un biodigesteur est une machine qui digère les déchets alimentaires, comme un estomac artificiel.
On y dépose les restes de repas, épluchures, pain, viande, poisson…
Grâce à un consortium de bactéries et à un cycle contrôlé (température, humidité, oxygène), les biodéchets sont transformés en une matière stabilisée en moins de 24 heures.
Cette matière peut ensuite être maturée quelques semaines avec du broyat de bois pour devenir un compost de qualité, prêt à retourner au sol.
En résumé, un biodigesteur est comme un bac de compostage accéléré, qui traite tous les déchets alimentaires sans contraintes et réduit jusqu’à 90 % leur volume
Qu’est-ce qu’un biodigesteur ?
Le frein : la perception et le coût
Un broyeur professionnel peut coûter entre 2 000 et plus de 15 000 €. De nombreux hôtels, campings ou collectivités investissent sans hésiter, car le besoin de gérer les espaces verts est reconnu et accepté.
À l’inverse, les biodigesteurs professionnels (à partir de 2 000€) peinent encore à s’imposer dans les mentalités. Pourtant, leur retour sur investissement est rapide :
Économies sur la collecte (jusqu’à 700 €/tonne évitée).
Réduction du volume de 90 %.
Image écologique valorisée (critères Clef Verte, Écotable, ISO 14001, etc.).
La différence ? La gestion des restes alimentaires n’est pas encore perçue comme un besoin naturel.
Vers une généralisation du pré-traitement?
Il a fallu du temps pour que le broyage devienne un réflexe. Aujourd’hui, plus personne n’imagine entretenir de grands espaces verts sans broyeur. Demain, ce sera pareil pour les biodéchets : chaque restaurant, hôtel, collectivité ou entreprise devra s’équiper d’une solution locale.
Avec l’obligation de tri à la source depuis janvier 2024 et l’absence d’infrastructures suffisantes, les biodigesteurs représentent l’alternative la plus simple, écologique et durable.












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